Solène Gouesbet présente son étude au Congrès Mondial de l'Endométriose
Savez-vous à quel point on se souvient des douleurs passées liées à l’endométriose ?
Il y a différentes façons de mesurer la douleur. On peut effectuer des évaluations régulières au fil du temps sur des périodes d'un an, deux ans, cinq ans, dix ans, etc. Ces mesures sont très fiables mais prennent beaucoup de temps …
Pour aller plus vite, il est aussi possible de poser des questions sur les douleurs passées. Ces mesures présentent l'avantage d'être moins coûteuses et beaucoup plus rapides, mais la fiabilité des données obtenues doit être évaluée.
Dans son étude présentée au Congrès Mondial de l'Endométriose, Solène Gouesbet, doctorante en Épidémiologie & Endométriose à l'Université Paris-Saclay, soutenue par la Fondation de l’Université Paris-Saclay, a testé la fiabilité d'un questionnaire standardisé utilisé par de nombreux chercheurs et chercheuses au niveau international qui demande aux patientes d'évaluer leurs douleurs passées d'endométriose.
Les résultats préliminaires montrent une bonne fiabilité des données pour les dysménorrhées (douleurs lors des règles), dyspareunies (douleurs lors des rapports) et dysuries (douleur à la miction) et une fiabilité un peu plus modérée pour les dyschézies (douleurs à l'évacuation des selles) et les douleurs abdominales.
En conclusion, si les données collectées en temps réel sont idéales dans les études scientifiques, la mesure des douleurs passées est une alternative appropriée qui peut nous donner des indications précieuses.