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Albert Fert, prix Nobel de Physique 2007

 

Récompensé pour la découverte de la « magnétorésistance géante » qui a bouleversé l'informatique.

« En réalité, il n’y a pas eu de volonté de faire de la recherche d’emblée. Au départ, j’étais plutôt attiré par les arts et surtout par le cinéma. J’ai écrit un scénario, j’ai réalisé le film, ce n’était pas très bon et j’ai compris que ma voie était plutôt la physique. La passion pour la recherche est vraiment venue avec ma thèse. C’est le plaisir pris à la découverte et le sentiment d’avancer sur des voies nouvelles qui m’a donné le goût et le désir de la recherche. Il n’y a jamais de finalité rigoureuse dans un sujet de recherche : on part sur une question précise mais l’objectif se transforme à mesure qu’on découvre différentes voies à explorer. Dans l’art, le but c’est créer pour communiquer avec autrui, la recherche c’est aussi créer mais avec une communication plus difficile. La recherche implique toujours l’imagination. Même s’il y a bien sûr des règles, des méthodes, des savoirs, il reste toujours cet espace de créativité. »

« Je dirais aux jeunes que le monde de la science est un monde très ouvert, que faire de la physique est un métier passionnant, parce que c’est un métier créatif. Il y a plus de possibilités qu’il n’y paraît. J’ai cru un temps que tout avait été pavé, qu’il n’y avait plus rien à découvrir ; mais on s’aperçoit aujourd’hui qu’il y a énormément d’espace pour faire du nouveau. Je leur dirais ensuite que le monde de la recherche, c’est le cadre particulier et enrichissant d’un travail en groupe, en équipe, la possibilité d’interaction avec des personnes issues de tous les pays et concentrées sur la résolution d’un même problème. Un monde ouvert et interactif donc. »